L'Alpe 104 - Jardins. Editions Glénat, collection : L'Alpe - 05 juin 2024 - 96 pages, 23,0 x 30,0 cm.
Viticulture, arboriculture, pastoralisme, tourisme, hôtellerie, restauration, bâtiment, transport : des pans entiers de l’économie des vallées alpines reposent sur l’emploi de saisonniers. Cette organisation saisonnière du travail s’inscrit dans une très longue tradition, en raison du climat bien sûr, du calendrier des cultures agricoles, mais aussi de la grande mobilité des montagnards.
Au sommaire :
- L’histoire de la saisonnalité du travail dans les sociétés paysannes de montagne jusqu'aux grands bouleversements du XIXe siècle.
- Peintres, fresquistes, sculpteurs, stucateurs… Combien furent-ils à cheminer d’un chantier à l’autre, nourrissant leur art de leurs rencontres ?
- Que le spectacle commence ! Au programme, montreurs de marmottes, joueurs de vielle, démonstration de lanterne magique. Une année à bord du curieux équipage des porteurs de curiosités de la vallée de Barcelonnette.
- Interdit aux chiens et aux Italiens : dans les coulisses du film en stop-motion d’Alain Ughetto, qui raconte les incessants déplacements d'une famille piémontaise. Un hommage saisissant aux travailleurs nomades.
- Routes, tunnels, barrages, téléphériques : l’aménagement des grands équipements a reposé sur le travail de saisonniers, domestiquant les Alpes parfois au péril de leur vie.
- Réduits du silence. C’est une histoire que l’on connaît moins : celle des « enfants du placard », lorsque la législation suisse interdisait aux saisonniers le regroupement familial.
- Saisonniers en stations. Ils font tourner remontées mécaniques, écoles de ski, restaurants et hôtels. Mais durant l’intersaison, que deviennent-ils ? Une enquête de terrain sur ce temps à contre-courant qui cristallise les difficultés liées à l’emploi saisonnier.
- Le profil des saisonniers est extrêmement divers. Entre ceux qui subissent ce statut et ceux qui le choisissent, ceux qui sont très qualifiés et ceux qui le sont moins… Paroles de saisonniers.
Et aussi :
- Ils sont agents de surveillance, bergers, gardiens de refuge, nourrices. Tous ont choisi d’être gardiens à leur manière. Un portfolio signé Rip Hopkins.
- Glaciers, un monde en mouvement. Entre arts et sciences, la nouvelle exposition du Musée Historique Lausanne sur l’anatomie et la disparition des glaciers.
- Le Balcon de Belledonne, chroniques de la restauration d’une maison bulle, œuvre du couple d’architectes Claude Costy et Pascal Hausermann, perchée à 1 100 mètres d’altitude sur les contreforts de la Chartreuse.
En 1998[1], naissait L'ALPE, une revue peu ordinaire qui se voulait – qui se veut encore ! – l’écho de cette « terre humaine » que sont les Alpes et qui se revendique comme une « tribune » des patrimoines et des cultures de l’Europe alpine. Elle se choisit un nom au singulier comme pour pouvoir mieux rendre compte de la pluralité des identités alpines. La revue L'ALPE fait appel, depuis plus de vingt-deux ans, aux meilleurs spécialistes des sciences humaines pour porter un regard différend, neuf, iconoclaste et décalé sur les cultures et patrimoines de l'Europe alpine.
Note
[1] Le 08 octobre 1998 paraissait l'Alpe n°1 : Gens de l'Alpe