Dans le cadre de cette étude, on apprend que des tronçons d'une voie ont été identifiés en prolongement de celle du Col Saint Michel en direction de la rive Est du Lac d'Aiguebelette qu'elle suivait pour se diriger vers Novalaise et gagner ensuite le Col du Banchet et la vallée du Guiers. Elle passait donc au pied du grand éboulement de Nances issu du flanc de la Montagne de l'Épine.
Tout près de la Grotte du Loup [ UTM 31 0718290 5051821 ] que l'on aperçoit à l'arrière plan de la photo, le chemin d'accès bénéficie d'un mur de soutènement sans rapport avec la fréquentation touristique du lieu (Nances, Avant Pays Savoyard - 13/03/2007).
La lecture de ce document nous apprend aussi qu'à proximité des Balmes de Nances, la voie venant de l'ancien bord du lac traverse le site de l'abri sous roche de la Grotte du Loup qui comporte un chemin aménagé avec d'importants murs de soutènement, bordé par endroit de pierres dressées.
L'archéologue spécialiste, Philippe artru interprète le site comme une sorte de fortification formée de l'alignement de blocs de taille exceptionnelle qui serait localement doublé d'un large fossé et d'une puissante levée dont le matériel proviendrait des travaux de dégagement des blocs de la masse de l'éboulement. Des populations pré-romaines auraient pu transformer l'ensemble de cet éboulement en une bourgade, mettant à profit les abris formés par les flancs des blocs.
Ce lieu aurait pu être occupé par des Ligures ou Celto-Ligures. Au solstice d'hiver, comme pour la sacraliser un peu plus, l'orifice de la Grotte du Loup permet au soleil couchant de pénétrer dans son axe à l'intérieur de la cavité – rendez-vous est pris sur place le 22 décembre prochain pour une photographie…
Sources et références
D'après un texte de Marie-Pierre Feuillet
rédigé d'après les informations de Philippe Artru.
