Sentiers de randonnée en pleine Nature

Depuis Artemare, entrant dans Virieu-le-Petit par la D69, après un double lacet, prendre à droite en direction d'Assin. Un panneau de bois gravé indique à 700 mètres le parking du Grand Colombier. 150 mètres à droite commence un bon chemin qui conduit au départ de plusieurs circuits de randonnée balisés [ 31T 0711758 5086270 ]. On pourrait stationner une centaine de mètres plus loin sur le terre plein d'une ancienne décharge.

La carte à la main pour ne pas se tromper aux nombreuses bifurcations, on suivra des pistes forestières qui offrent parfois de belles vues sur le Valromey quand il a fallu déboiser pour permettre le passage d'une ligne haute tension. Arrivé vers 900m à proximité d'une plateforme de stockage de bois, une raide piste plus ancienne monte à droite sur le Giet [ 31T 0712043 5085330 ].

Fatigué par la pente soutenue, c'est un plaisir de récupérer en marchant dans la douceur des clairières de Planapose. Le chemin caché sous le tapis épais de feuilles mortes se perd, et il faut ranimer son sens de l'orientation pour ne pas s'égarer. Deux beaux chalets éveillent le désir de vie en pleine nature, perdu loin de tout.

La piste qui file vers le Sud à travers le collet de Planapose, permet de découvrir le versant Ouest de Chanduraz. Les panneaux indicateurs précisent Champ Duraz – quelle est la bonne orthographe ? S'orientant à l'Est, c'est une belle allée qui passe par les Granges d'Izéna. Les bâtissent récemment rénovées avec soin sont en parfait état – par qui ? pour quel usage ? Quelles que soient les réponses, c'est une grande satisfaction de pas voir ici de chalets à l'abandon livrés à la dégradation inexorable du temps qui passe et du climat rude de la montagne. Le grelot d'un chien de chasse trouble le silence…

Un lacet à droite et le temps mis à monter les 700 mètres de la piste rectiligne et de pente régulière, parait durer une éternité pour atteindre le point coté 1268m. Deux coups de feu claquent, percent le silence avec brutalité, puis deux autres… Enfin sur l'alpage, dans le brouillard, la curiosité en éveil, une sente conduit au bout de la crête de la pierre Chanduraz – enfin pas tout à fait. Sur l'arête devenue étroite, une profonde brèche interdit l'accès à la plateforme du point de vue, 1218m. À une dizaine de mètres du point enregistré sur le GPS, j'observe l'obstacle cherche le passage – en vain.

De l'autre côté, la plateforme herbeuse est vierge de traces. Renonçant à la traversée, je remarque le reste d'un piquet métallique rouillé scellé dans le rocher au bord de la cassure abrupte… Par le passé, le passage était équipé d'échelles aujourd'hui disparues. C'est ce que Philippe Mahieu m'apprendra le lendemain, lui même informé par un ami passionné du Bugey.

Déçu de ne pas avoir bénéficié d'une éclaircie sur la vallée, je fais demi tour. Une barrière canadienne marque l'entrée d'en Pryse. De nombreuse traces de constructions, des murets, de nombreuses ruines témoignent de l'importance passée de l'alpage. Je range ce coin attachant parmi ceux qui invitent au bivouac, à la méditation, ou tout simplement à prendre le temps – ce ne sera pas aujourd'hui – invitent à y revenir.

Rejoignant la descente suivie avec Philippe en début de semaine, j'évite par un long lacet le lit désagréable mais balisé du ruisseau… Arrivé sur la piste sous la Grange de Fivole, une première plateforme [ 31T 0713349 5085729 ] qui permet de stationner un ou plusieurs véhicules, pourrait servir de départ à la boucle des crêtes du Grand Colombier, évitant ainsi la remontée vers Fromentel en fin de parcours. Descendant la piste, une centaine de mètres après une belle fontaine, je vérifie l'existence d'une seconde plateforme vue sur les photos aériennes du Géoportail [ 31T 0713057 5085754 ].

C'est là que descend le chemin de la Combe du ruisseau de Brançon. Passé le point coté 869m, la dépression se rétrécit, s'encaisse en une gorge étroite entre de hautes falaises.

Attentif pour ne pas rater la Vierge de la Combe mentionnée sur la carte, je scrute la forêt, les rochers alentours. Mais, impossible de manquer l'oratoire daté de 1866, taillé dans le rocher, peint d'un bleu vif et garni d'une vierge à l'enfant d'une blancheur éclatante… Quelques mètres à droite, une autre chapelle aussi taillée dans la paroi, plus petite, mais vide. Remerciement ou offrande des passants, des gens d'en haut, à la sainte en l'espoir de sa protection…

La descente se poursuit par la bonne piste jusque vers 820m, pour prendre à droite le sentier qui va suivre le ruisseau. Comme au dessus de la Grange de Fivole, le passage ressemble plus au lit d'un torrent tumultueux – heureusement presque à sec – qu'à un chemin. Mais attentif à la meilleure façon de poser les pieds, j'ai dû rater quelque chose en restant en rive gauche. En effet, le chemin qui s'améliore en rejoignant une piste qui arrive de l'autre rive rejoint facilement le point de départ.

Carte, documentation et topos