- Carte, documentation et topos | Données topographiques et relevés GPS | Avertissement
- [Franchissement 1/3 ; Orientation 2/3 ; Pénibilité 2/3]
Premiers rayons du soleil sur le Rocher du Charles (Baronnies, Brantes, Vaucluse – 16/01/16)
Brantes dans la vallée du Toulourenc, sa vue sur le Ventoux et son labyrinthe de calades, mérite le détour et qu'on s'y arrête un moment. C'est aussi le point de départ de randonnées à travers les Baronnies et le Ventoux. En morte saison, le parking de la mairie permet le stationnement sans difficulté [ 31T 0686529 4896030 – N 44.19365° E 5.33413° ].
Le Versant Sud de la Montagne de Geine, depuis la crête du Rocher du Charles (Baronnies, Brantes, Vaucluse – 16/01/16)
Un article du livre Vallée du Toulourenc excite suffisamment ma curiosité pour motiver une sortie à travers la Montagne de Geine. "L’œil fertile lira dans les alignements de pierres qui affleurent, les vestiges de murets et de fortifications ; dans cette butte, la trace d'un oppidum ligure" citation extraite de L'énigmatique Geine signé Jean-Louis Marçot, page 87. La carte de Cassini de 1776 indique nettement un village baptisé Gênes. Sur le Geoportail, la superposition de la carte de Cassini et de la 1/25000e permet une localisation précise du lieu – d'après l'information extraite de L'énigmatique Geine, page 88. Restait à aller voir !
La crête boisée du Rocher du Charles devant le Mont Ventoux enneigé (Baronnies, Brantes, Vaucluse – 16/01/16)
Depuis Brantes, le GR91C monte traverser le Rocher du Charles en passant par l'oratoire de Saint-Gens. Le sentier de grande randonnée file vers l'Est sur la crête, un cairn discret montre la bifurcation où, il faut le quitter pour trouver une piste d'exploitation qui descend l'autre versant [ 31 T 688190 4896319 ]. Des travaux importants semblent entrepris pour agrandir ce qui ne devait être qu'une bergerie. Les aboiements d'un chien en liberté, m'accueillent quand je passe à proximité pour atteindre le lacet du point 831.
Le Pic du Comte sur la gauche de l'image et à droite, la Montagne de Bluye (Baronnies, Brantes, Vaucluse – 16/01/16)
Le chemin d'exploitation traverse le paysage caractéristique de la Provence et passe le point 877. Une vaste ruine envahie par les buis et les ronces attire l'attention. Les Mirettes ? La ferme la plus importante, fortifiée et probablement dotée d'une chapelle – citation de la page 88. Le lieu-dit n'est pas mentionné sur IGN et même après une lecture attentive de ces quelques pages, difficile de situer tout cela correctement, sauf l'ancien Gênes sur son promontoire.
Il est à noter que l’entonnoir des Combes, à l'Est du promontoire est nommé Genest sur IGN.
La terrasse mystérieuse à l'antécime 1267 de la Montagne de Geine marquée d'un bâton (Baronnies, Plaisians, Vaucluse – 16/01/16)
La montée se poursuit jusqu'au point 984 qui marque la fin du chemin, et le début de la visite du relief caractéristique, en forme de promontoire. Une pelouse dénudée est cernée de bois et son cœur semble parcouru d'alignements de tas de pierres et d'arbres. Pas d'autres découvertes pour cette première visite. Un village du XVIIIe siècle n'aurait-il pas laissé plus de vestiges ? L'itinéraire d'ascension emprunte d'abord un sentier mentionné sur la 1/25000e. Il dessine deux lacets dans le versant pour s'interrompre vers 1085 mètres au fond d'un talweg. Le sentier a laissé son empreinte facile à suivre ou presque – le récepteur GPS confirme. Quelques murgers peuvent se remarquer pour témoigner de culture ou de pâturage.
L'antécime rocheuse de la Montagne de Geine depuis le sommet, la Montagne de Bluye au loin (Baronnies, Plaisians, Vaucluse – 16/01/16)
Le talweg traversé, la sente se poursuit et se divise bientôt en une multitude de traces, animales probablement. Les buis colonisent la pente, mais il y a toujours une trouée par laquelle grimper. Au pied des rochers de la crête, un sentier se dessine, filant vers l'Est. Arrivé à l'aplomb du sommet, une faiblesse permet une courte escalade facile pour déboucher sur la crête. Une belle terrasse qui ne semble pas naturelle abritée du vent – qui souffle fort encore aujourd'hui – m'accueille. Le sommet est marqué d'un bâton agité dans les rafales du mistral.
Plus à l'Est, un passage plus facile donne accès à la crête rocheuse [ 31 T 688800 4897979 ].
Un pin mort, parasité par les chenilles processionnaires du pin face au Mont Ventoux – pas grand chose ne semble être fait contre l'Insecte pour protéger les forêts de pins, ici et ailleurs dans le Sud… (Baronnies, Brantes, Vaucluse – 16/01/16)
Le vrai sommet, marqué 1268 est à 300 mètres environ. D'abord par des rochers malcommodes couverts d'un peu de neige sur lesquels, il faut jouer d'équilibre dans le vent… Au delà, une sente se faufile entre les buis. Une petite éclaircie dans la végétation précède un parcours sanglier pour atteindre le sommet. Et pourtant le livre précise : En arpentant sans difficulté la crête vers le Malançon ou le Col de Geine. Et bien , une dizaine d'années ont réussi à rendre la crête presque impraticable… Dans ces conditions, il est difficile d'observer les alentours avec l'espoir de découvrir les restes de l'oppidum.
Le remblai du vieux chemin de la Font de Guibert témoigne de son importance passée (Baronnies, Brantes, Vaucluse – 16/01/16)
Un peu déçu, revenant dans mes pas au pied de la crête dans le versant Sud, j'ai encore l'espoir de pouvoir prendre son fil pour descendre par le Favet sur le Col de Geine – en vain. Alors, la descente se déroule dans mes traces ou presque, pour retrouver le point 984 – celui de l'ancien Gênes. Vers 960 mètres, une piste vers l'Ouest [ 31 T 688795 4897024 ] part traverser les replats en direction de ruines que je visiterai avant de rattraper le vieux chemin de la Font de Guibert. Construit en remblai au dessus du talweg puis, encore bien tracé, il retrouve l'itinéraire d'ascension dans le lacet du point 838. Pour varier un peu et visiter un peu plus les lieux, en passant par Sénary, c'est le GR91 qui me ramènera à Brantes en passant par l'oratoire de Saint-Gens.
Carte, documentation et topos
Un topo, un livre dans le sac à dos
Le livre : Vallée du Toulourenc - Ventoux par Collectif, communauté de communes du Toulourenc - Éditions du Toulourenc à Brantes mars 2005.
Bonnes adresses à recommander
La Bergerie des Salamandres est située au Collet de Terre Rouge – 84390 Saint-Léger-du-Ventoux – au bord du Toulourenc. Avec ses gîtes au pied du Mont Ventoux, la Bergerie vous accueille entre lavandes et moutons, vignes et vergers. Dans une nature sauvage vous pourrez pratiquer le VTT, l'escalade ou la randonnée.
Données topographiques et relevés GPS
Carte 1/25000e IGN Top25 3140 ET
Trace de la Montagne de Geine 1268 m par le Rocher du Charles, depuis Brantes (format GPX)
Données relevées pour le massif
Waypoints et points caractéristiques des Baronnies (format GPX)
Traces des Baronnies (format Google Earth – KMZ)
Traces des Baronnies (format Google Earth et Google Map – KML)
Avertissement !
Pour votre sécurité, nous vous invitons à respecter les règles suivantes : être bien chaussé, ne pas s'engager par mauvais temps, ne pas s'écarter de l'itinéraire ni des sentiers.
1 De chalmont -
Bonjour,
merci pour votre blog toujours intéressant.
Une petite remarque concernant le pin parasité : ne s'agit-il pas de chenilles processionnaires plutôt que de cochenilles ?
Cordialement
2 De Gérard Barré -
Bonjour,
Merci de votre commentaire. Il s'agit évidemment de la processionnaire du pin, je corrige. Pourtant, il me semble avoir entendu parler de cochenilles en Provence à propos de ce parasite, cela m'a induit en erreur.
Cordialement
3 De nicoulina -
Bonjour
Grâce à ta note j'ai découvert deux choses :
- qu'il existe des coins méconnus et sauvages qui portent des traces de la vie de nos ancêtres,
- et J.L. Marçot ; est-ce bien le même qui écrit des chroniques et dont on peut retrouver les talents divers à l'adresse http://jeanlouis.marcot.free.fr/ind... ?
Le mot antécime m'est inconnu même si je devine son sens...
Je lis tes expéditions avec plaisir. Bonne continuation